Au-delà des bras robotiques. Le Canada finance une technologie pour l'exploration spatiale

Pin
Send
Share
Send

L'Agence spatiale canadienne (ASC) possède une longue tradition d'innovation et de développement technologique dans l'espace. Qui peut oublier le système de manipulateur à distance de la navette (SRMS), plus connu sous le nom de «Canadarm», qui était essentiel au programme de la navette spatiale? Qu'en est-il de son successeur, le Canadarm2, qui est un élément crucial de la Station spatiale internationale et a même aidé à l'assembler?

En regardant vers l’avenir, l’ASC a l’intention de jouer un rôle similaire dans le retour de l’humanité sur la Lune - ce qui comprend la création de la porte lunaire et du projet Artemis. À cette fin, l'ASC a récemment octroyé une série de contrats avec des entreprises privées et une université pour favoriser le développement de technologies susceptibles de contribuer aux efforts nationaux et internationaux d'exploration de la Lune.

Plus précisément, l'ASC a attribué 7 contrats d'une valeur totale de 4,36 millions de dollars à 5 entreprises et à une université pour produire des concepts qui feront avancer les efforts du Canada pour effectuer des atterrissages et des opérations scientifiques à la surface de la Lune. Les concepts spécifiés incluent les nano-rovers, les micro-rovers et les instruments scientifiques autonomes.

Le financement de ces projets a étéCSALe Programme d'accélération de l'exploration lunaire (LEAP), qui est chargé de préparer le secteur spatial canadien à la prochaine décennie d'exploration lunaire. À cette fin, LEAP a affecté un total de 150 millions de dollars qui seront distribués au cours des cinq prochaines années pour stimuler l'innovation dans les domaines de l'intelligence artificielle, de la robotique, de la santé et d'autres technologies associées.

Comme l'a fait remarquer l'honorable Navdeep Bains - le ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie:

«Notre gouvernement positionne le secteur spatial canadien pour atteindre la Lune et au-delà. Cet investissement aidera les entreprises canadiennes à commercialiser leurs technologies, ce qui leur permettra de rejoindre l'économie spatiale en pleine croissance tout en aidant le Canada à réaliser des premières mondiales en science et exploration spatiales. »

Des contrats et des financements accordés jusqu'à présent, la plus grande part a été obtenue par la Canadensys Aerospace Corporation, située à Caledon, en Ontario. Cette entreprise, spécialisée dans les systèmes et services spatiaux, recevra deux contrats d'une valeur totale de 1099366 $ pour la conception et le développement de technologies et de prototypes pour deux classes différentes de petits rovers scientifiques lunaires (les nano- et micro-rover).

Une autre entreprise de l'Ontario qui a obtenu un contrat est Bubble Technology Industries Inc, spécialisée dans les applications liées aux rayonnements. En échange des 698 321 $ qu'ils recevront, Bubble développera un spectromètre capable de rechercher de l'hydrogène de manière autonome, permettant ainsi aux futures missions de détecter la présence d'eau et de glace près de la surface lunaire.

Le développeur aérospatial québécois ABB a également obtenu un contrat pour le développement d'une technologie autonome. En échange des 693 193 $ qui leur ont été accordés, ils vont concevoir, construire et tester un prototype de spectromètre infrarouge autonome. Cet appareil agira comme un mappeur de minéraux, donnant aux futures missions robotiques la possibilité de mesurer à distance et la composition de la surface de la Lune.

Magellan Aerospace - le développeur mondial de technologies aérospatiales dont le siège social est à Mississauga, en Ontario - a obtenu un contrat totalisant 607 258 $ pour développer un impacteur lunaire qui fournira des instruments à la surface de la Lune. Ceux-ci comprendront des capteurs conçus pour détecter l'eau dans les régions ombragées en permanence autour de la région polaire sud de la Lune.

Pour compléter les entreprises, Mission Control Space Services Inc. (d'Ottawa, Ontario) a obtenu un contrat d'une valeur de 573 829 $ pour développer deux progiciels. Ceux-ci comprendront un système d'évaluation des sols autonome (ASAS) qui étudiera la composition du régolithe lunaire et un outil de soutien scientifique basé sur l'IA qui aidera les rovers à naviguer sur le terrain lunaire difficile.

Et puis il y a la Western University à London, en Ontario, qui a obtenu un contrat totalisant 690 123 $ pour développer le système de vision intégrée. Ce système sera conçu par l'Institut Western pour l'exploration de la Terre et de l'espace (alias Western Space) et sera utilisé pour les opérations de surface afin d'identifier la géologie lunaire et d'aider à la navigation des rover.

Ces technologies et d'autres technologies connexes sont essentielles à ce que les agences spatiales ont prévu pour la prochaine décennie, dont la plus importante sera la création d'une base lunaire dans la région polaire sud. En regardant encore plus loin, ces types de partenariats - non seulement entre les agences spatiales mais aussi entre le gouvernement, l'industrie et les institutions universitaires - seront essentiels pour que l'humanité devienne une «espèce interplanétaire».

En bref, lorsque les astronautes auront mis le pied sur la Lune et Mars au cours de cette décennie et de la suivante, leur succès sera le résultat d'efforts de collaboration. On peut aussi s'attendre à ce que plusieurs drapeaux y flottent!

Pin
Send
Share
Send