On ne peut qu'imaginer la déception que le parachutiste Michel Fournier a dû ressentir en voyant son ballon d'hélium décoller sans lui, à la Dorothy dans le "Magicien d'Oz". Aujourd'hui, Fournier allait tenter un saut record de parachutisme de 130 000 pieds (40 000 mètres), environ trois fois plus élevé que les avions commerciaux volent. Mais le ballon d'hélium qu'il allait utiliser pour s'envoler vers la stratosphère détachée de la capsule qui l'aurait emporté vers le ciel. Le ballon aurait coûté au moins 200 000 USD et Fournier, 64 ans, aurait déjà épuisé ses finances. L'ancien parachutiste avait prévu de tenter la tentative lundi, mais a dû reporter ses plans en raison des conditions météorologiques. Quelle déception.
Le ballon a été gonflé au sol à l'aéroport de North Battleford, en Saskatchewan. Le ballon s'est détaché et s'est éloigné dans le ciel sans la capsule.
Fournier parut déçu en quittant la capsule et se dirigea vers le hangar.
Les tentatives en 2002 et 2003 ont pris fin lorsque des rafales de vent ont déchiqueté son ballon avant même qu'il ne devienne aérien.
Le saut de Fournier aurait battu le record de la chute libre la plus rapide et la plus longue, le saut en parachute le plus haut et le vol en ballon le plus haut. Il espère également ramener des données qui aideront les astronautes et autres à survivre dans les altitudes les plus élevées.
Une armée de techniciens, de calculateurs de données, de montgolfières et de spécialistes de la météo est arrivée récemment à North Battleford, une ville de 14 000 habitants près de la ligne Saskatchewan-Alberta, pour la tentative.
Fournier avait prévu de faire le saut dans sa France natale, mais le gouvernement lui a refusé la permission parce qu'il pensait que le projet était trop dangereux. Il est ensuite venu à North Battleford, une plaque tournante de l'agriculture et des transports au nord-ouest de Saskatoon.
Source des informations originales: PhysOrg